L’équipe de Services de soutien à l’emploi ARCHES de la Société John Howard d’Ottawa

Aider les employeurs à engager un dialogue ouvert sur l’adaptation du milieu de travail et favoriser l’ouverture d’esprit et la résolution de telles discussions sont essentiels à l’embauche et au maintien en poste efficaces d’employés handicapés. Voilà ce qu’affirme Rachel Kubacki des Services de soutien à l’emploi ARCHES de la Société John Howard d’Ottawa.

Questions d’entrevue :

1. Parlez-nous de votre organisme.

• La Société John Howard d’Ottawa est un organisme sans but lucratif dont la mission est de promouvoir la résilience et la sécurité au sein des communautés grâce à un large éventail de services visant à prévenir le crime, à réduire la pauvreté ainsi qu’à favoriser l’autosuffisance et l’inclusion.
• Les Services de soutien à l’emploi ARCHES en sont un exemple. Ils permettent aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de toxicomanie d’obtenir le soutien continu et approprié nécessaire pour regagner le marché du travail, trouver un emploi rémunéré valorisant et le maintenir.

2. Quels types de chercheurs d’emploi handicapés aidez-vous?

• ARCHES aide des personnes souffrant de problèmes de santé mentale et de toxicomanie au moyen d’une méthodologie fondée sur des preuves qui mise sur l’importance du travail pour maintenir une bonne santé, une partie intégrante d’un rétablissement holistique réussi.

3. Quels services de soutien pouvez-vous offrir aux employeurs après l’embauche d’une personne handicapée?

• L’objectif principal du programme d’ARCHES ne vise pas seulement les offres d’emploi, mais aussi le maintien en poste. C’est pourquoi notre aptitude à offrir un soutien à l’emploi continu et personnalisé tant aux employeurs qu’aux employés est intrinsèque à notre succès.
• Nous sommes conscients que tous les employés, les employeurs, les milieux de travail et les cultures en milieu de travail sont spéciaux et uniques. C’est pourquoi nous nous efforçons de trouver une approche adaptée à toutes les situations afin d’obtenir les meilleurs résultats pour toutes les parties intéressées. Notre objectif final est l’épanouissement et le progrès de nos candidats dans leur nouveau rôle.

Voici des exemples de soutien pratique :

1. Visiter des milieux de travail; discuter avec les employeurs des stratégies d’emploi, d’engagement et de promotion des personnes handicapées au sein de leur entreprise;
2. Aider les employés et les employeurs à concevoir des plans d’adaptation appropriés pour que les nouveaux employés puissent s’épanouir;
3. Aider à créer des évaluations d’employés et y participer, modifier les plans d’adaptation pour que l’employé puisse réussir à long terme;
4. Offrir une formation sur place et hors site pour renforcer les compétences générales essentielles à la réussite en milieu de travail, notamment les communications efficaces, l’écoute des commentaires, le suivi des instructions, l’organisation et la gestion du temps, la résolution de conflits et les soins personnels, tant au travail qu’ailleurs;
5. Participer, au besoin, à la formation initiale du nouvel employé pour qu’il ait toutes les ressources et les informations nécessaires pour assumer son emploi en toute confiance;
6. Effectuer des vérifications régulières continues à la convenance de l’employeur pour s’assurer qu’il est satisfait du nouvel employé et régler tout problème potentiel.

• Il s’agit fondamentalement d’un programme flexible qui garantit le succès en favorisant la collaboration et la participation de l’employeur et de l’employé.
• Au cours du dernier exercice, notre équipe de deux employés a permis à 56 personnes de trouver et de maintenir un emploi valorisant et compétitif, et 72 % d’entre elles occupent toujours leur poste à ce jour.

4. Quelles sont les principales idées fausses des employeurs en matière d’embauche de personnes handicapées? Quelles approches utilisez-vous pour les éclaircir?

• Malheureusement, certains des employeurs que nous rencontrons croient à tort que les personnes souffrant de problèmes de santé mentale sont un fardeau monétaire pour des raisons d’absentéisme, comme des journées de maladie et des congés à long terme.
• Les travailleurs du secteur de la santé mentale savent très bien que ce n’est pas le cas. Dans de telles situations, mon approche est de sensibiliser doucement les employeurs en leur disant que les personnes handicapées peuvent en fait être de meilleurs employés. Ils ont souvent un meilleur rendement en milieu de travail, une présence au travail supérieure à la moyenne, un bilan de sécurité au travail optimal et un taux de rétention d’emploi supérieur à celui de leurs pairs non handicapés. Grâce à la confiance et aux relations établies, mon équipe le prouve chaque fois qu’un chercheur d’emploi handicapé trouve un emploi.
• De plus, certains employeurs estiment qu’ils n’ont pas les aptitudes nécessaires pour embaucher des personnes handicapées, encore moins les accommoder. Par exemple, certains craignent que les coûts liés à l’adaptation soient supérieurs aux avantages d’embaucher une personne handicapée, et c’est pourquoi ils évitent de de le faire.
• Dans de telles circonstances, il est important de montrer que les frais d’adaptation sont minimes; les modifications sont abordables, voire gratuites. Bref, la majorité des chercheurs d’emploi ne veulent qu’une chose : un employeur attentionné qui appuie leur plan de santé mentale.
• Par exemple, nous avons aidé un employé qui, de temps à autre, souffre de crises d’anxiété en milieu de travail. Nous avons collaboré avec son employeur pour trouver une salle privée et sécuritaire où il peut faire des exercices de conscience de l’ici-maintenant. L’employé doit ensuite aviser son employeur lorsqu’il de retour à son poste de travail.
• L’employeur et l’employé tiennent aussi des discussions informelles mensuelles pour faciliter tout dialogue lié au soutien, le cas échéant. L’employeur peut fournir du soutien ou demander l’aide d’un employé d’ARCHES pour trouver des solutions.
• Le dialogue sur l’adaptation du milieu de travail pour les personnes handicapées est ouvert, et ARCHES est là pour aider les employeurs à tenir de telles discussions de façon proactive, productive et avantageuse.

Nous souhaitons remercier Rachel Kubacki, animatrice de programmes et agente de liaison avec les employeurs des Services de soutien à l’emploi ARCHES de la Société John Howard d’Ottawa, d’avoir pris le temps de participer à cette entrevue.

Plus à propos des Services de soutien à l’emploi ARCHES : YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=jikvB52uAdI&t=29s

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